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Sébastien Erard

Né à Strasbourg en 1752, le jeune Sébastien Érard travaille l'ébénisterie avant de s’installer à Paris vers 1768 comme apprenti chez un facteur de clavecin.

Il fabrique son premier piano vers 1777, crée la maison Érard en 1780, installe l’atelier rue du Mail en 1781 et obtient de Louis XVI, en 1785, une dispense l’autorisant à construire ses instruments de musique sans avoir l’obligation d’appartenir à la corporation des évantaillistes dont dépendent les facteurs.

En 1788, il fonde avec son frère Jean Baptiste la société commerciale Érard frères qui se développe rapidement. Il se réfugie à Londres lors de la Révolution où il prend un brevet pour une mécanique  à échappement en 1794. Revenu à Paris en 1796, il sort alors ses modèles de grands pianos en forme de clavecins, avec échappement.

A Londres où il est de nouveau installé depuis 1807, Sébastien remporte un vif succès avec l’invention de la Harpe à double mouvement (1810) et oriente sa production londonienne sur les harpes.

Les ventes à Londres décollent.

En 1814, Il confie la direction de l’entreprise londonienne à son neveu Pierre Orphée qui dépose son propre brevet pour les améliorations de la harpe en 1822.

Sébastien retourne en France et met au point en 1821, le "piano à double échappement" dont le grand piano moderne est l’héritier direct.

Cette invention décisive, qui permet les nuances les plus subtiles, une répétition plus rapide des notes favorisant la virtuosité, s’impose immédiatement et séduit les virtuoses. Franz Liszt apprécie la robustesse et l’éclat des pianos Érard et compose ses 8 variations, dont il confie l’édition à « Erard » (c.1825), en hommage au nouvel instrument.

Sébastien Erard | 1742-1831
Pianoforte de Sébastien Erard, ayant probablement appartenu à la reine Marie-Antoinette, 1777

 

 

 

Piano Vevey
Piano centenaire de la célèbre marque française Erard, entièrement remis en état.

 

Révision de la mécanique

Erard  Mod. 130cm  1920

« Piano de famille transmis de génération en génération»  

« ... et en plus, il était en assez bon état, les chevilles tenaient encore très bien pour son âge plus que respectable »

 

 

 

« Si j'ai rapidement estimé l'instrument suffisamment sain au niveau des bois,

et de son potentiel, l'état interne du mécanisme lui était très préoccupant »

« Plusieurs pièces cassées, de nombreuses touches restaient bloquées,

presque tous les feutres étaient rongés par l'usure ou les mites »

Feutres des têtes de marteaux totalement hors d'usage.

 

 

 

Démontage de la mécanique

« Démontage intégral des pièces du mécanisme à mon atelier, en prenant un soin particulier à tout répertorier et numéroter » 

 

 

Remplacement des cuirs et des lanières

« Après avoir nettoyé chaque pièce à la brosse, j'ai pris les mesures,

puis décollé les cuirs usés ainsi que les lanières qui partaient en poussières » 

« J'ai encollé un jeu de lanières neuf Renner Gmbh, 

et découpé les bandelettes sur mesure dans une bande de cuir de cerf,

de chez Renner également » 

 

Remplacement des pièces cassées, et des axes de pivot

« J'ai dû retailler à l'aide de différentes machines de précision

de nouvelles fourches de chevalets »

« Pas loin d'une centaine de pivots durent également être remplacés »

Remplacement des feutres  du clavier

« A l'époque, ils réutilisaient tout ce qu'ils pouvaient, il y avait cette notion de respect des matériaux, du travail.

On ne jetait que le minimum »

« Le châssis nettoyé à fond, laisse apparaître de petites cales en papier,

elles étaient découpées dans les anciens journaux comptables ! »