Travailleur appliqué et passionné,
redonner ainsi vie à des pianos de tous âges représente
un défi intéressant pour lui
« Mon grand-papa était déjà accordeur de piano à Vevey.
Il était très connu dans toute la Suisse romande, où en dehors de son travail il animait les bars de ses talents de pianiste. Il était employé auprès de la célèbre maison Burger à Lausanne. »
C'est là même que mon papa Pierre Genand fit également son apprentissage de facteur et accordeur de pianos. »
« Quant à moi, j'ai effectué mon apprentissage à Vevey, où mon papa m'a transmis son savoir, que j'ai parfait auprès des maison de fabrication Burger & Jacobi à Bienne ainsi que chez Sabel à Rorschach.
J'ai passé avec succès les examens et suis diplômé ainsi que membre de l'Association des Facteurs de pianos depuis 1990. L'accordage et la réparation de piano sont des domaines que je maîtrise avec aisance et application.»
« J'aime bien quand c'est beau à voir, bien aligné, propre,
j'ai un beau métier quand même !
C'est un métier de patience, car le plus important dans la réparation de piano, c'est d'être régulier sur les 88 touches de l'instrument. C'est tout un Art ! »
Remise en état d'un instrument de marque Burger Jacobi, modèle II a
Là encore, un instrument sur lequel j'ai décelé un bon potentiel malgré l'usure.
Après avoir reçu mon devis très détaillé, cette cliente m'a fait confiance et donné son accord pour commencer les travaux.
Burger & Jacobi à Bienne
L’histoire de la célèbre enseigne, dont l’aura franchira rapidement les frontières régionales, remonte à 1872. Cette année-là, Christian Burger fonde sa propre fabrique de pianos à Berthoud. Trois ans plus tard, en 1875, elle déménage à Bienne, dans les locaux de l’actuel Musée Neuhaus.
En1879,Christian Burger s’associe à Hermann Jacobi.
En quelques années, l’entreprise Burger & Jacobi assoira une réputation déjà bien établie dans le monde entier. En pleine prospérité, elle emploiera une soixantaine de personnes et construira 800 pianos par an.
Le 10 septembre1921, elle célèbre la fabrication de son 19 000e instrument,
«un chiffre record dans l’industrie du piano en Suisse» pourra t'on lire dans les Chroniques biennoises.
Burger & Jacobi - Mod. IIa
« Si les bois ont bien vieilli et que l'instrument est sain,
ce type de fabrication de haute qualité produit un son ample et riche, bien plus chaleureux que des instrument moyen de gamme neufs ! »
« Le réglage complet du mécanisme et une bonne harmonisation lui ont rendu toutes ses couleurs »
« L'état du feutre des marteaux est très importante dans la production du son lorsque que l'on joue l'instrument.»
« La frappe répétitive année après année abîme la texture du feutre, tasse et entame le feutre lui-même.»
« Lorsque ce dernier n'est plus récupérable, ou est trop ancien, il est alors indispensable d'en mettre des neufs, afin d'obtenir un son plus ample et chaleureux, mais surtout parfaitement régulier à nouveau.»
J'en profite pour regarnir les feutres internes de la mécanisme qui étaient abîmés.
" Les instruments d'avant la deuxième guerre Mondiale, tel le modèle Ia, le II ou le 127C sont les plus intéressant.
Tous présentent d'excellents choix de bois, leur conférant un son riche et chantant.
J'en ai refait plusieurs avec de très bons résultats.
Si l'instrument est sain et qu'il a bien vieilli, c'est un réel plaisir de travailler dessus, découvrir leur âme.
A l'époque, ils recherchaient toujours le meilleur résultat.
On se donnait la peine dans la tâche, on prenait le temps de bien faire les chose.
Et ça, ça me parle, car j'ai la même éthique.
J'aime bien ces vieux pianos, on ressent leur vibration, ils ont quelque chose à me raconter "
" … redonner expression et régularité au son de ces vieux instruments … "
Regarnissage des feutres de mortaises du clavier
Les mortaises du clavier assurent la fermeté du mouvement de la touche.
Ces dernières sont creusées d'un puit qui est garni de feutre, plus rarement de cuir.
Tout comme la mécanique, ils subiront l'usure du temps, et les années passant les touches prendront un désagréable jeu latéral.
Afin d'y remédier, il suffira de décoller à chaud les feutres d'origine,
et de regarnir les puits avec de nouveaux feutres de l'épaisseur adéquate.
Cette opération s'effectue en général tous les vingt-cinq ans.